Policier – SQ

À qui de droit,

Après avoir complété plus de 25 ans au sein des forces policières, j’ai réalisé que j’avais besoin d’accompagnement afin de surmonter certaines souffrances auquel je n’avais aucune explication. En plus, j’ai réalisé que j’avais développé une dépendance à l’alcool pour anesthésier inconsciemment cette douleur du quotidien d’avoir été confronté a toutes formes de violence telle la mort, les accidents graves, les séparations d’enfants, la violence conjugale, la pauvreté, l’injustice, etc.

Au sein des forces policières, on avait bien entendu des breefings, mais ceux-ci étaient opérationnels, jamais ou rarement, nous étions accompagnés sur le plan émotionnel lors d’épreuve. La honte, le jugement, la peur d’être victime de harcèlement des pairs pesaient si lourd.

Un jour, je me suis pris en main et j’ai demandé de l’aide à La Maison La Vigile. On m’a accueilli les bras ouverts, sans jugement et surtout dans l’acceptation et dans l’écoute.
J’ai vécu un séjour de 30 jours qui m’a permis de retrouver l’être de bonté que j’étais. Les ateliers de groupes et mes rencontres avec des thérapeutes spécialisés m’ont
permis de pouvoir retirer mon armure de protection qui m’avais permis de survivre jusqu’à ce moment et je précise bien survivre de l’ensemble de mon quotidien comme policier au fil de toutes ces années.

Être accompagné, compris et surtout savoir que je ne suis pas seul à avoir vécu en uniforme à vouloir sauver des gens y était beaucoup dans mon rétablissement.

Je viens de prendre ma retraite et j’ai le goût de remettre au suivant et de venir en aide aux gens du milieu, espérant faire une petite différence dans leur vie. La vigile a été pour moi un bateau de sauvetage qui a fait une différence capitale dans mon état d’être. J’ai retrouvé mon sourire et mon espoir en la vie.

Merci à la maison la vigile

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