Le travail en uniforme comporte son lot de stress

Le travail en uniforme comporte son lot de stress, d’imprévus et de dangers. Il faut prendre d’importantes décisions rapidement. Une tâche qui incombe aux patrouilleurs est de préserver la vie. Celle des autres bien sûr et…la sienne. Il peut arriver un temps où le sauveur doit être sauvé.

J’ai senti que quelque chose chez-moi n’allait pas. Depuis des mois, impossible de fermer l’œil. Insomnie. La tristesse s’installait, insidieusement. Une tristesse sans larmes. Comme un nuage noir qui planait au dessus de ma tête. Le sens du devoir et la loyauté envers nos collègues nous poussent à continuer. « Ça va passer ». Ensuite, ce fut la rupture. Mon corps et mon esprit m’ont lâché. Jamais je n’aurais pensé qu’il y aurait une partie de moi qui voudrait mourir. J’avais perdu tous mes repères. Perdu espoir.

Je connaissais La Vigile et sa mission depuis mes années de formation. Mon père, voyant mon état se détériorer, m’y a conduit. Les premiers jours furent pénibles. Beaucoup de questions. Puis, les ateliers débutent et les réponses viennent. Je comprends que je suis à la bonne place, au bon moment. On m’a parlé de dépression, de dépendance, de stress, de bonheur, de valeurs et surtout…d’espoir. C’est rassurant de pouvoir mettre des mots sur mes maux. J’avais besoin de comprendre ce qui m’arrivait. Des militaires, policiers, ambulanciers, tous se côtoient dans une atmosphère de respect et non de jugement. Il règne dans la maison une ambiance propice au repos et au recueillement. Je suis libre d’exprimer ce que je ressens. Je me sens plus “normal“ en constatant que je ne suis pas seul à vivre cela. Les intervenants sont très compétents et ils sont bien au fait des problèmes pouvant être vécus par les premiers répondants.

La Vigile pour moi fut un oasis de paix. Un phare dans la tourmente. On m’y a invité à “faire les choses autrement“. J’y ai vécus de phénoménales prises de conscience. Dans un monde où il est facile de se perdre, La Vigile est là, disponible, accueillante. Si tu te reconnais dans le premier paragraphe de mon témoignage, n’hésite surtout pas. Écoute la partie de toi qui veut vivre et appelle…

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